Le 19 septembre, un atelier destiné aux entreprises sur la numérisation de l’irrigation a eu lieu à San Fernando de Henares, dans le cadre du projet Smart Green Water.
L’événement a été organisé par le ministère espagnol de l’agriculture, de la pêche et de l’alimentation dans les locaux du Centre national de technologie d’irrigation (CENTER).
La journée a débuté par une présentation d’une partie des activités du centre par La Vega Innova, un projet agricole public dont l’appel d’offres a été attribué à Telefónica et dont l’objectif est d’aider les startups, les experts, les chercheurs et les investisseurs dans leur recherche de solutions aux problèmes et aux défis du secteur, en leur fournissant des outils tels que des applications agrotech, en organisant des ateliers et des séminaires, en mettant des espaces d’essai et des laboratoires à la disposition des utilisateurs et en proposant des programmes d’accélération et de développement d’idées novatrices, entre autres.
Après la présentation, les comités réservés aux partenaires et associés du projet Smart Green Water ont eu lieu, au cours desquels l’avancement des différentes activités a été discuté et les canaux de communication officiels du projet ainsi que les outils de suivi et d’organisation pour assurer la cohésion interne ont été présentés.
À la fin des commissions, le programme de l’atelier avec les entreprises sur la numérisation de l’irrigation a commencé par une présentation du projet Smart Green Water par Xavier Bernard-Sans, secrétaire général de l’Eurorégion Pyrénées-Méditerranée, chef de file du projet, qui a souligné l’importance du projet et de ses objectifs afin de créer une agriculture résiliente et capable de s’adapter au changement climatique, qui affecte particulièrement la zone méditerranéenne. Ensuite, Gema del Río de l’Union des petits agriculteurs et éleveurs (UPA), partenaire clé du projet, a présenté les résultats des enquêtes menées auprès des agriculteurs en Espagne, au Portugal et dans le sud de la France, avec l’aide des autres partenaires. Ces résultats montrent que certains agriculteurs ont peu de connaissances technologiques et que le coût de la mise en œuvre est finalement le facteur qui les freine le plus. Et bien qu’il existe des subventions qui sont un élément important pour que les agriculteurs transforment l’irrigation, beaucoup d’entre eux souhaiteraient disposer d’un outil pour les guider vers des solutions adaptées et mieux structurées. Il ne faut pas oublier qu’il existe de grandes différences territoriales entre les régions impliquées dans le projet Smart Green Water, tant au niveau du type de cultures que de la couverture disponible dans les zones rurales, trop pauvres pour permettre la mise en œuvre de technologies d’irrigation. Tout cela génère une méfiance de la part des agriculteurs vis-à-vis de la numérisation de l’irrigation, qui s’interrogent également sur l’utilité de l’énorme quantité d’informations collectées par ces technologies.
Le projet Smart Green Water prend alors tout son sens, puisqu’il fournira, entre autres modules, une plateforme qui aidera l’agriculteur à choisir entre les différentes solutions existantes pour répondre à des besoins d’irrigation spécifiques.
Après la présentation du questionnaire aux agriculteurs, une discussion s’est engagée avec les entreprises de numérisation spécialisées dans l’irrigation, qui ont souligné le manque de plans de gestion de l’irrigation au niveau de l’exploitation et le rôle que les communautés d’irrigation, les réglementations et les aides d’État accompagnées de la mise en œuvre d’infrastructures peuvent jouer dans ce cas pour convaincre les agriculteurs, le tout afin de garantir l’avenir de l’irrigation face au changement climatique.
L’atelier s’est conclu par une présentation de l’histoire, des objectifs et des installations du Centre national de technologie d’irrigation (CENTER) par son directeur, Carlos Garrido, qui a présenté les tâches réalisées par le centre : améliorer la gestion de l’eau et de l’énergie et promouvoir l’utilisation des données dans l’agriculture grâce à des solutions technologiques telles que l’automatisation et la numérisation. Il a souligné que les projets de modernisation et de numérisation du ministère de l’agriculture, de la pêche et de l’alimentation sont une priorité, comme c’est le cas du CENTER lui-même, l’adoption de nouvelles technologies dans la méthodologie BIM (comme l’utilisation de drones dans la gestion de la maintenance des infrastructures d’irrigation), la création de diverses solutions technologiques (compteurs, débitmètres, systèmes de surveillance SCADA, vannes motorisées, etc.), le Géoportail (outil de cartographie lié à la protection du patrimoine naturel, de la mer, de l’eau, de la biodiversité, du développement rural, des ressources agricoles, de l’élevage, de la pêche et de l’alimentation, entre autres) ou le SIAR (système d’information agro-climatique pour l’irrigation : un réseau de plus de 500 stations météorologiques dans toute l’Espagne, qui comprend une application mobile, mesure la température, l’eau et le vent, et fournit des informations au secteur de l’irrigation en combinant des images satellitaires).