Les partenaires du projet SocialForest Interreg SUDOE partagent au Portugal les résultats préliminaires des recherches

Des représentants des neuf partenaires du projet SocialForest, qui vise à trouver des solutions pour lutter contre les effets du changement climatique sur les forêts du sud de l’Europe, se sont réunis au Portugal début avril pour partager les avancées de leurs recherches.

La principale conclusion du groupe de travail, composé de partenaires d’Espagne, de France et du Portugal, est que les forêts gérées présentent une meilleure résilience aux effets adverses du climat par rapport à celles laissées à l’abandon. Cette capacité d’adaptation s’améliore avec l’introduction d’activités sylvicoles et de pâturage, rendant ces deux mesures efficaces pour atténuer l’impact des anomalies climatiques telles que le manque d’eau, les incendies ou les ravageurs.

Les sessions de travail ont également permis d’observer des expériences sur le terrain au sein du Parc Naturel de Noudar (Alentejo, Portugal). Ainsi, des visites ont été effectuées dans des dehesas de chênes verts ayant perdu une partie de leur gestion traditionnelle et dont les arbres se dessèchent.

Dans le cadre du projet SocialForest, un réseau de sites pilotes est utilisé pour analyser le degré de résistance des forêts représentatives du sud de l’Europe face à des événements critiques typiques du changement climatique, tels que les sécheresses et les hausses de température. De plus, le projet évalue dans quelle mesure les pratiques de gestion appliquées influencent la conservation des services écosystémiques et la résilience des forêts.

Sur la base de ces données, SocialForest vise à établir une stratégie commune pour assurer la conservation des forêts du sud-ouest européen face aux effets du changement climatique.

Plus précisément, les types de forêts étudiés incluent les forêts de pins sur dunes avec le pin parasol et/ou le pin maritime (Pinus pinea et/ou Pinus pinaster) en France ; les dehesas sempervirentes de chênes verts (Quercus spp.) au Portugal ; et les forêts méditerranéennes de pins mésogéens endémiques et les forêts endémiques de genévriers (Juniperus spp.) en Espagne.

Chaque pays a développé des plans intégrés adaptés à ses contextes écologiques, climatiques et socio-économiques spécifiques, mais tous les partenaires partagent un objectif commun : promouvoir la gestion forestière, car il a été démontré qu’elle améliore la résilience et la régénération des écosystèmes. Il est important de noter qu’une bonne conservation des forêts assure un environnement sûr et offre des perspectives d’avenir pour les zones rurales.

Cette recherche de politiques communes à appliquer dans les forêts du sud de l’Europe est participative et inclusive. Son développement ascendant permet aux gestionnaires forestiers et aux propriétaires fonciers de prendre des décisions basées sur des preuves scientifiques fournies par des entités réputées utilisant des technologies de pointe. Le projet SocialForest contribue ainsi à renforcer la résilience des forêts face aux défis climatiques actuels et futurs.

Un projet Interreg SUDOE

Le projet SocialForest, qui vise à lutter contre l’impact du changement climatique dans les zones forestières de l’espace SUDOE, est cofinancé par le Programme Interreg via le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) et s’inscrit dans le cadre du programme Interreg SUDOE 2021–2027.

Il comprend neuf partenaires d’Espagne, du Portugal et de France :

Comunidad Autónoma de la Región de Murcia, Consejería de Medio Ambiente, Universidades, Investigación y Mar Menor, Dirección General de Patrimonio Natural y Acción Climática; Associação para o Estudo e Defesa do Património Natural e Cultural do Concelho de Mértola; Universitat Politècnica de València, Departamento de Ingeniería Hidráulica y Medio Ambiente; INRAE Centre Nouvelle-Aquitaine-Bordeaux, UMR 1391 ISPA; Asociación Forestal de Soria (ASFOSO); Université Toulouse III – Paul Sabatier, Observatoire Midi-Pyrénées, laboratoire Géosciences Environnement Toulouse, UMR 5563; Junta de Comunidades de Castilla-La Mancha, Consejería de Desarrollo Sostenible, Dirección General de Medio Natural y Biodiversidad; EDIA-Empresa de Desenvolvimento e Infra-estruturas do Alqueva, y Xylofutur.