Pour que l’eau urbaine soit propre à l’irrigation agricole, elle passe par un processus de traitement avancé qui élimine les contaminants et les agents pathogènes. Mais comment sa qualité est-elle garantie et quelles technologies sont utilisées ?
L’obtention d’une eau urbaine régénérée propre à la réutilisation nécessite des traitements supplémentaires plus avancés afin de réduire la charge en contaminants résiduels, en matières en suspension et en turbidité, ainsi que les micro-organismes pathogènes (virus et bactéries) afin de garantir la qualité sanitaire de l’eau.
Les « traitements tertiaires » sont généralement effectués dans les mêmes installations que la station d’épuration, après le traitement secondaire, dans la section appelée station de régénération de l’eau (ERA).
Le choix des traitements tertiaires dépend de deux facteurs :
– La ligne de traitement primaire et secondaire existante dans la station d’épuration.
– La qualité requise de l’eau régénérée, afin de s’adapter aux qualités minimales exigées pour son utilisation dans la législation en vigueur.
Tous ces processus tertiaires de réutilisation sont généralement basés sur différentes combinaisons de technologies, qui varient en termes de complexité et de coût d’investissement :
Physico-chimiques :
Coagulation, floculation et décantation
Filtration profonde
Filtration superficielle
Flottation à air dissous
Oxydations avancées
Membranes de filtration :
Microfiltration
Ultrafiltration
Nanofiltration
Osmose inverse
Électrodialyse
Désinfection :
Rayonnement ultraviolet
Chlore : principalement hypochlorite de sodium
Ozone
Quels traitements tertiaires sont utilisés dans les 15 pilotes d’I-ReWater ?
1.- Houblon Abegondo (Galice) : désinfection UVV
2.- Houblon Cubillos del Sil (Castille-et-León) : microfiltration avec filtre à mailles autonettoyant + désinfection UV
3.- Oliveraie Mirandela (Nord) : Filtration mécanique + désinfection UV
4.- Amandier Alfândega da Fe (Nord) : Filtration mécanique + désinfection UV
5.- Vignoble Herdade do Esporão (Alentejo) : Essai en cours d’ajustement, l’approche initiale devant être revue.
6.- Vignoble Monte da Ravasqueira (Alentejo) : essai en cours d’ajustement, l’approche initiale devant être revue.
7.- Oliveraie Carrión de los Céspedes (Andalousie) : SBN (zones humides artificielles fonctionnant selon différentes configurations) + lagune de stockage + ultrasons + filtration sur sable et maille
8.- Tomate Carrión de los Céspedes (Andalousie) : Lagune de stockage + Ultrasons + Filtration par sable et maille
9.- Amandier Maials (Catalogne) : Simulation de la composition chimique de l’eau régénérée
10.- Hortícolas Viladecans, pastèque (Catalogne) : Réacteur biologique à membrane (MBR) + Chloration
11.- Vignoble La Grajera (La Rioja) : L’eau sort du traitement secondaire (filtration par membrane MBR) de la station d’épuration
12.- Houblon Lot-et-Garonne (Nouvelle Aquitaine) : Simulation possible de la composition chimique de l’eau régénérée
13.- Houblon Taizé-Aizie (Nouvelle Aquitaine) : Étude uniquement avec de l’eau déficitaire due à la culture biologique
14.- Vignoble Roquefort-des-Corbières (Occitanie) : Filtration mécanique de 40 µm + bâche de 400 m³ + UV basse pression + chloration + bâche de 50 m³
15.- Vignoble Gruissan (Occitanie) : Réserve de 3000 m³ + filtration sur sable + UV basse pression + chloration
