Le projet REMAIN progresse avec ses premières publications scientifiques et l’objectif de créer un dataset pour la détection des défauts par IA

Le projet REMAIN avance avec ses premières publications scientifiques sur ses progrès technologiques et la proposition de créer une base d’images de ruptures et de défauts détectés dans les chaussures, qui, une fois correctement étiquetées, constitueront la base pour l’apprentissage par IA.

L’idée de développer cette base d’images (dataset) a été concrétisée lors de la rencontre transnationale qui s’est tenue à Coimbra le 31 janvier dernier, à laquelle ont participé les partenaires du projet européen REMAIN (Robotic REMAnufacturing of Deformable INdustrial Products), dirigé par INESCOP – le Centre Technologique Espagnol de la Chaussure.

L’initiative comprend également la participation de la Fédération des Industries de la Chaussure Espagnole (FICE), AIDA CCI, les Universités d’Alicante, Clermont Auvergne INP, Coimbra et Saragosse, ainsi que de l’entreprise espagnole Automática y Control Numérico SL, de la société française SMA-RTY, et de l’association sociale Proyecto Lázaro en tant qu’entité collaboratrice.

Les installations de l’Institut des Systèmes et Robots de l’Université de Coimbra ont accueilli la réunion de travail, au cours de laquelle il a été question des systèmes et méthodologies qui seront appliqués dans le projet REMAIN pour détecter les dommages sur les produits de consommation, dans le but de promouvoir leur remanufacturation. Dans ce contexte, les experts ont analysé les systèmes de détection conventionnels possibles ainsi que d’autres méthodes basées sur l’IA pouvant être appliquées à partir de bases de données étiquetées.

Par ailleurs, le rôle du metasenseur développé dans le cadre du projet a été présenté. Ce metasenseur est utilisé pour la localisation et l’identification du produit et de ses dommages, en utilisant diverses technologies de vision artificielle : RGB-D, NIR, SWIR, TOF. Une utilisation qui sera liée à l’identification initiale des défauts ainsi qu’à la perception et au contrôle robotique pour reconnaître les objets, effectuer leur suivi et servir de base pour leur manipulation, via des systèmes mono-robotiques ou bi-robotiques.

Simultanément, les experts réunis ont identifié les dommages récurrents apparaissant sur les biens de consommation dus à l’usage, principalement dans les secteurs de la chaussure et du textile, et ont analysé les processus de production les plus adaptés pour la réparation ou la remanufacturation de ces produits. L’objectif ultime est l’élaboration d’un guide d’écoconception offrant des lignes directrices adaptées au nouveau paradigme de la remanufacturation.

La dernière partie de la rencontre transnationale s’est concentrée sur les tâches de communication et de sensibilisation, incluant les résultats d’une étude de marché axée sur les consommateurs et les entreprises, la réalisation d’une vidéo informative et la présentation des progrès scientifiques dans les publications et les événements.

En définitive, ce projet européen vise à promouvoir la remanufacturation et la réintroduction des produits sur le marché pour prolonger leur cycle de vie, en particulier dans les secteurs largement présents dans la région SUDOE : l’industrie de la chaussure, du textile et du meuble. L’initiative européenne s’inscrit dans le cadre du programme Interreg Sudoe, Programme de Coopération Territoriale de l’Espace du Sud-Ouest Européen, qui soutient le développement régional à travers le cofinancement de projets transnationaux via le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER).