Une expérience pilote menée dans le cadre du projet européen démontre l’efficacité de réacteurs modulaires imprimés en 3D pour produire de l’ozone et du peroxyde d’hydrogène à partir d’énergie solaire, améliorant ainsi la qualité de l’eau dans les zones rurales de l’espace Sudoe.
L’Université de Castille-La Manche (UCLM) participe au projet européen GestEAUr (Gestion Durable et Numérisée de l’Eau dans les Zones Rurales de l’Espace Sudoe) par le développement d’une technologie électrochimique innovante destinée à améliorer la potabilisation de l’eau en milieu rural. Ce travail s’inscrit dans un projet pilote qui intègre des solutions membranaires (Aqualia) et la synthèse électrochimique d’oxydants (UCLM), et qui est cofinancé par le programme Interreg Sudoe via le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER).
Le pilote répond à l’un des principaux besoins des zones rurales du sud-ouest de l’Europe : disposer de technologies durables, autosuffisantes et évolutives pour garantir un accès à une eau potable de qualité, en éliminant à la fois les microorganismes pathogènes et les résidus de pesticides. Pour cela, l’équipe de l’UCLM a conçu et validé des réacteurs électrochimiques modulaires capables de générer in situ des oxydants tels que l’ozone et le peroxyde d’hydrogène, deux agents clés pour la désinfection et l’oxydation dans le traitement de l’eau. Un système modulaire est composé d’unités indépendantes pouvant être connectées les unes aux autres pour augmenter ou adapter sa capacité. Dans le projet GestEAUr, cette structure permet de produire des oxydants comme l’ozone ou le peroxyde d’hydrogène de manière flexible, durable et adaptée aux besoins de chaque zone rurale.
Les réacteurs sont protégés par un brevet et constituent déjà un résultat concret du projet.
Les premiers essais en laboratoire ont montré des résultats prometteurs, démontrant leur faisabilité technique et leur efficacité énergétique. Ils sont conçus pour fonctionner de manière autosuffisante grâce à l’énergie solaire, garantissant ainsi une opération durable et autonome dans des environnements présentant des limitations d’accès au réseau électrique.
Avec cette initiative, l’UCLM renforce son leadership dans l’application de la technologie électrochimique et de l’impression 3D au traitement de l’eau, en cohérence avec son expérience dans des projets européens antérieurs tels que SafeWaterAfrica et SERPIC, également orientés vers la réutilisation et la potabilisation durable de l’eau.
L’objectif de GestEAUr est de répondre aux défis croissants de la gestion de l’eau en milieu rural, en particulier dans des territoires à population très dispersée comme la Castille-et-Léon, et en impliquant des entités d’Espagne, du Portugal et de la France.
L’initiative a une durée prévue de trois ans (janvier 2024–décembre 2026), dispose d’un investissement total de 2 035 800 euros et est cofinancée par le Programme Interreg Sudoe via le FEDER pour un montant total de 1 526 850 euros.
Rejoignez GestEAUr sur les réseaux sociaux !
Suivez nos activités, partagez vos idées et restez informé de nos avancées vers une gestion de l’eau plus efficace et durable. Suivez-nous et participez sur X et LinkedIn.