La récolte du houblon a débuté aujourd’hui à Abegondo (La Corogne, Galice) avec l’aide des partenaires de l’université de Saint-Jacques-de-Compostelle (USC). En France, les partenaires de HOPEN ont commencé lundi dernier dans le champ pilote de houblon de Lot-et-Garonne (Nouvelle-Aquitaine), tandis que dans le champ pilote de houblon de Cubillos del Sil (Castille-et-León), également géré par l’USC, la récolte est prévue pour vendredi.
Quand récolte-t-on le houblon ?
Lorsque les cônes floraux atteignent leur taille maximale et présentent un taux d’humidité de 70 à 75 %, c’est le moment où la quantité d’acides alpha est la plus élevée. Après avoir suivi l’humidité des cônes floraux dans les différentes actions pilotes en France et en Espagne, le moment de la récolte est arrivé.
Saviez-vous que les plants de houblon peuvent avoir plus de 6.000 conos floraux chacun ?
Les cônes floraux sont la matière première essentielle à la fabrication de la bière et, fondamentalement, ils lui apportent son amertume et divers arômes, selon les variétés utilisées. En Espagne, la variété étudiée est la Nugget, tandis qu’en France, l’étude se concentre sur la variété Cascade.
Qu’est-ce que le « pelage » du houblon ?
Le pelage consiste à séparer les cônes floraux de la tige de la plante. Traditionnellement, cette opération était effectuée à la main, une tâche qui réunissait les familles : grands-parents, parents et enfants, ce qui garantissait la transmission du savoir et renforçait les liens familiaux. Aujourd’hui, on utilise des machines « éplucheuses » qui séparent mécaniquement les tiges, les feuilles et les cônes floraux, une machine similaire aux « broyeuses » de céréales qui étaient utilisées dans les villages.
Afin de garantir la traçabilité des échantillons, les cônes floraux provenant de plantes arrosées avec de l’eau régénérée ou provenant d’un puits/canal, l’équipe de l’USC procède à l’épluchage manuel des plantes pour contrôler chaque traitement d’irrigation. En outre, une tradition de travail conjoint et collaboratif est maintenue, ce qui contribue à préserver les ressources ethnographiques tombées en désuétude, même si ce n’est que de manière ponctuelle et à petite échelle.