Les neuf partenaires de GestEAUR se réunissent à Pau (France) pour travailler sur l’amélioration de la gestion des ressources en eau

Les représentants d’Espagne, de France et du Portugal qui composent le projet GestEAUR se réuniront les 11 et 12 juin à Pau (France), où ils auront l’occasion de visiter une station de potabilisation et une station d’épuration de la région et où ils tiendront diverses réunions avec des partenaires locaux pour s’informer de la situation des ressources en eau dans la région.

Pau (France) accueillera les 11 et 12 juin la réunion du projet GestEAUr (Sustainable and digiTalised Water Management in Rural Environments in the SUDOE area), qui vise à accroître la résilience des ressources en eau sur les territoires ruraux dans l’espace SUDOE (Europe du Sud-Ouest) face au changement climatique. Cela passe par l’utilisation de ressources en eau alternatives et l’amélioration de la qualité de l’eau potable, au moyen de solutions innovantes et durables. Le projet est financé par le Fonds européen de développement régional (FEDER) avec un investissement total de près de deux millions d’euros.

GestEAUr est un consortium de neuf partenaires d’Espagne, de France et du Portugal dont l’objectif commun est d’apporter des solutions au défi mondial de la gestion durable des ressources en eau.

L’objectif de la réunion de Pau est de partager les progrès réalisés jusqu’à présent dans le projet (qui a débuté en 2024) en présentant les conclusions des 5 diagnostics territoriaux réalisés dans le cadre de ce projet (ES : Moraña et Guadiana-Extremadura, PT : Minho et Alentejo, FR : Bearn). Ce travail constitue le point de départ pour identifier des solutions concrètes pour améliorer la qualité et la gestion des ressources en eau. Cela passera par l’adaptation des solutions techniques utilisées et, en particulier, par le développement d’un outil numérique (SID_AQUARURAL) basé sur l’intelligence artificielle, qui permettra de surveiller la quantité et la qualité de l’eau dans chacun des processus du cycle intégral de l’eau. L’objectif est que cet outil puisse agir comme un jumeau numérique pour faciliter la prise de décision par les autorités responsables.

Ordre du jour de la réunion

La gestion durable des ressources en eau est actuellement l’un des principaux défis mondiaux. D’ici 2030, l’écart entre la demande prévue et l’offre d’eau disponible dans le monde devrait être de 40 %. En Europe, cette situation constitue un véritable défi puisque, selon l’Agence européenne pour l’environnement, 20 % du territoire souffre de stress hydrique et la situation s’aggrave d’année en année. Le Portugal, l’Espagne et la France sont parmi les pays les plus touchés, la rareté des ressources en eau étant aggravée par la pollution agricole et le manque d’infrastructures efficaces.

GestEAUr travaille déjà à la recherche de solutions et la réunion de Pau commencera par une réunion de travail pour faire le point sur les progrès accomplis, discuter des actions futures et explorer de nouvelles pistes de collaboration. Les partenaires visiteront ensuite la station de traitement d’eau potable de Guindalos. Après la visite, ils rencontreront différents acteurs du secteur de l’eau du Béarn (France) pour partager et échanger sur les défis en termes de gestion de la ressource.

Le deuxième jour, le 12 juin, ils visiteront la station d’épuration de Lescar, où se déroulera l’essai pilote du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), l’un des partenaires du consortium.

Le projet GestEAUr

Le projet GestEAUr (Gestion durable et numérisée de l’eau en milieu rural dans l’espace SUDOE) vise à accroître la résilience des ressources hydriques rurales de l’espace SUDOE (Sud-Ouest de l’Europe) face au changement climatique, par l’utilisation de ressources en eau alternatives et l’amélioration de la qualité de l’eau potable, au moyen de solutions innovantes et durables.

Il est composé de 9 partenaires espagnols, français et portugais travaillant selon trois axes : solutions efficaces et rentables pour la gestion de l’eau (réutilisation, qualité et purification) ; technologies de traitement, de purification et de réutilisation de l’eau potable ; et numérisation et gouvernance pour l’amélioration de la gestion de l’eau.

Dirigé par le groupe de recherche en ingénierie et gestion de l’eau (IGA) et le Centre de recherche et de développement technologique de l’eau (CIDTA) de l’Université de Salamanque, le consortium comprend également le département d’ingénierie chimique de l’école d’ingénierie industrielle d’Albacete de l’Université de Castilla-La Mancha ; le Centre National de la Recherche Scientifique, la Délégation Occitanie Est, PROcédés Matériaux et Energie Solaire ; FCC AQUALIA ; le Pôle Métropolitain du Pays de Béarn ; la Diputación de Ávila ; la Comunidade Intermunicipal do Alto Minho, Divisão de Planeamento Estratégico e Desenvolvimento Intermunicipal ; FCC Aqualia, Sucursal em Portugal ; et, Águas do Tejo Atlântico.

L’initiative qui doit durer deux ans (janvier 2024-décembre 2026), porte un investissement total de 2 035 800 euros et est cofinancée par le programme Interreg Sudoe à travers le Fonds européen de développement régional (FEDER) avec un total de 1.526.850 euros.