La chaîne de télévision portugaise SIC Noticias s’est intéressée au projet I-ReWater, en particulier au travail réalisé par les partenaires de l’Institut polytechnique de Bragança (IPB) et Áugas do Norte dans le cadre du projet pilote sur les amandiers à Alfândega da Fé.
L’objectif principal du projet I-ReWater est d’analyser l’état actuel des ressources en eau dans l’espace SUDOE, en se concentrant sur la viabilité de l’utilisation des eaux régénérées pour l’agriculture. Le consortium est composé de 16 entités leaders dans leur secteur dans l’espace Sudoe, une région qui couvre la péninsule ibérique, la principauté d’Andorre et le sud de la France.
L’une des expériences est menée à Alfândega da Fé, où se trouve l’un des projets pilotes dirigés par l’Institut polytechnique de Bragança. Dans ce projet pilote, l’eau régénérée produite dans la station d’épuration des eaux usées (STEP) de la localité est utilisée pour irriguer une culture d’amandiers. Le terrain a été divisé en deux parcelles afin de comparer l’impact de l’irrigation avec de l’eau douce et celui de l’irrigation avec de l’eau régénérée. Cette comparaison permettra d’étudier le comportement des deux types d’eau dans le sol.
Plusieurs membres de l’IPB impliqués dans le projet pilote ont partagé dans ce reportage leurs réflexions sur l’utilisation des eaux régénérées et le développement du projet à Alfândega da Fé :
- Miguel Campos · Áugas do norte : nous pensons qu’il s’agit peut-être d’une autre source d’eau, c’est pourquoi nous avons participé à ce projet pilote, afin de démontrer que cette source alternative a un grand potentiel pour l’agriculture.
- António Ribeiro · Chercheur polytechnique de Bragança : Nous comparons l’utilisation de ce type d’eau avec celle de l’eau douce, qui est habituellement utilisée pour l’irrigation des amandiers.
- Ángelo Rodrigues · Chercheur polytechnique de Bragança : Ces eaux peuvent être plus riches en potassium ou en phosphore, par exemple, ce qui peut constituer un complément à la fertilisation. Ainsi, les agriculteurs qui utilisent ce type d’eau pourraient réduire leur utilisation d’engrais. Cependant, dans certains contextes, il est nécessaire de surveiller cet apport supplémentaire afin d’éviter d’éventuels dommages dus à une salinisation excessive du sol.
- Luís Jerónimo · Coopérative agricole d’Alfândega da Fé : Le nord-est est de plus en plus sec, donc toute utilisation possible de ce type d’eau que nous gaspillons est un grand pas en avant pour l’agriculture.