L’espace SUDOE est une zone viticole de tradition millénaire, avec la plus grande superficie de vignobles de l’UE et le plus grand producteur de vin au monde. Le secteur viticole de cette zone est confronté à des problèmes comme la détérioration de la santé et de la qualité des sols, la gestion des résidus lignocellulosiques (RLC) générés et l’impact des pesticides et engrais synthétiques. Le projet Soil&WineResidues s’oriente vers un modèle de production basé sur l’économie circulaire. Grâce à la combinaison de plusieurs approches technologiques, il propose l’utilisation éco-efficace « in situ » (sans usine de traitement) des RLC générés dans les vignobles, afin d’améliorer la santé/qualité des sols viticoles, de développer des produits commerciaux et d’obtenir de l’énergie renouvelable. Pour relever ce défi, nous examinerons l’état de l’art des types de sols dans les vignobles, leur état de santé/qualité et leurs services écosystémiques, la gestion actuelle des systèmes sol-vignoble et les mesures à mettre en œuvre pour atteindre la durabilité, ainsi que le rôle que les RLC peuvent jouer pour y parvenir grâce au tandem éco-efficacité-bioraffinerie. Les facteurs qui favorisent/empêchent la mise en œuvre d’un modèle d’économie circulaire, qui implique une utilisation adéquate des terres et du RLC, seront identifiés. Ainsi, 2 projets pilotes (échelle terrain et laboratoire) seront mis en place, avec des acteurs de chaque région, pour évaluer l’état initial et l’évolution de la santé/qualité des sols, l’utilisation potentielle des RLC et l’étude des pesticides courants. Cela permettra de prendre des décisions au niveau territorial dans les différents vignobles présentant des caractéristiques similaires, de transférer et capitaliser les résultats au niveau transnational grâce à une gestion plus holistique des vignobles dans l’espace SUDOE, d’améliorer le développement des zones rurales grâce à l’utilisation efficace des ressources et des capacités productives de leurs industries, attirant ainsi le capital humain, et d’accroître à la fois la compétitivité et la résilience du secteur vitivinicole face au changement climatique et aux crises à venir.